Pour adhérer à une démarche d’éco-construction, il faut commencer par éco-concevoir l’ouvrage à construire ou à rénover. Il revient aux architectes d’intégrer des paramètres d’éco-responsabilité dans leur étude. Au plus tôt, en lien avec les bureaux d’étude énergétique et thermique, l’architecte devra s’assurer de la performance optimale de son modèle constructif en regard de la consommation de ressources. C’est un aspect important de la construction durable quand on sait qu’aujourd’hui le secteur du bâtiment est responsable de plus de 40% des émissions de CO2 en France et en Europe.

En France, la démarche durable sous-tendue par l’éco-construction est guidée par une série de bonnes pratiques énoncées dans le référentiel HQE (Haute Qualité Environnementale). Lequel guide les professionnels dans quatre domaines (éco-construction, éco-gestion, confort, santé). Tandis que d’autres référentiels traitent de la performance des ouvrages en termes d'efficacité énergétique : Effinergie en France, Minergie en Suisse, Leed aux Etats-Unis et ou Passivhaus en Allemagne. L’éco-construction est aussi indissociable des nouvelles techniques constructives et d’isolation faisant appel à des matériaux écologiques – chanvre, lin ouate de cellulose, brique de terre crue, fibre de bois, etc. – se distinguant par une faible énergie grise.

Pour améliorer le bilan énergétique d’un bâtiment (consommation d’énergie vs production d’énergie), celui-ci intégrera le plus souvent des sources de production d’énergie renouvelable (solaire, éolien, biomasse, etc.). Un bâtiment durable pourra également se distinguer par un traitement de ses eaux usées fondé sur les procédés naturels de la phytoépuration, ou bénéficier d’un système de récupération des eaux de pluie. Aujourd’hui, l’un des principaux enjeux porte sur la sensibilisation et la formation des différents corps de métier du secteur de la construction à ces nouveaux modes constructifs, et en particulier des artisans. Pour l’heure, l’éco-construction tend à se focaliser sur le respect de l’environnement. L’accent devra également être mis sur le bien-être et le confort des occupants, ainsi que sur la santé (qualité de l’air intérieur, matériaux à faible émission de COV...) tant des usagers que des professionnels.